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Extraits du Dictionnaire Historique et Géographique de la Haute-Vienne d'André LECLER

Réimpression de l'édition de Limoges, 1920-1926 - Laffite Reprints, Marseille, 1994

Date : 10/01/2023

 

AZAT-LE-RIS est le chef-lieu d’une commune dans le canton du Dorat, qui a une superficie de 5 615 hectares et 1 082 habitants ; son altitude au-dessus du niveau de mer varie de 208 mètres à 283.

Azat-le-Ris qui était appelé aussi Azat-le-Poumeux, faisait partie de l’ancien archiprêtré de Rancon. Il y avait un prieuré dont Saint Genès était patron. Noble Agnès de Magnac, femme d’Etienne Blès, lui donna la quatrième partie du fief presbytéral, du temps de Wido, évêque de Limoges et d’Adémar, abbé, c’est-à-dire vers 1080. Ce prieuré fut uni à la mense capitulaire du chapitre de Saint-Martial de Limoges par bulle de 1535. Le chapitre en prit possession le 9 mars 1580 et le possédait encore le 29 novembre 1659.

La cure d’Azat comptait 800 communiants (environ 1 061 habitants), sur la fin du XVIIIe siècle. Elle avait le même patron que le prieuré. L’abbé de Saint Martial y nommait les titulaires en 1479, 1481, 1510, 1580, 1601, 1618, 1653, 1681, 1704, 1705, 1708, 1729. L’aquilaire du chapitre de Saint-Martial fit une nomination en 1740 pendant la vacance de l’abbaye.

N … Pasquet était curé d’Azat en 1733. – Léonard Péricaud, curé d’Azat en 1749, se retira communaliste à Châteauponsac où il mourut en février 1765. – François de Cressac, nommé en 1764, mourut à l’âge de cinquante-quatre ans, en janvier 1789. – Luc-Joseph Dubrac, nommé le 2 février 1789, pendant la persécution, confessa la foi dans les prisons. - Jean Cluzeau, né le 26 octobre 1659, ancien vicaire d’Oradour-Saint-Genest, fut nommé curé d’Azat en 1803, où il resta jusqu’en 1823. – N. Sudron, 1823-1828. – Jean Rougier, 1828-1860. – Jacques Riffaut, nommé en 1860. – Désiré Moëx en 1884. Théobald Durand en 1897.

L’église d’Azat-le-Ris, dont le plan est en forme de croix, se compose d’une nef à deux travées, d’un transept surmonté d’une coupole au point d’intersection, et d’un sanctuaire qu’éclairent les trois fenêtres symboliques. Au-dessus de la coupole est un clocher octogone. En 1762, Mgr d’Argentré écrivait dans son mémorial de visite : « L’église paraît menacer ruine de tous côtés ; on répare actuellement le pignon de la nef dont la démolition a occasionné des efforts dans la voûte et les murs de côté. » Le 18 thermidor an IV, le sieur François Verdelet achetait, pour 921 Fr 90 les bâtiments, jardin et dépendance de la cure d’Azat-le-Ris (Arch. Haute-Vienne, Q 152).

Notre–Dame dans le bourg était une annexe de la cure en 1573. Elle avait été jadis, dit-on, église paroissiale ; mais au XVIIIe siècle, c’était une simple chapelle.

La Brosse, qui fut un prieuré en l’honneur de sainte Valérie, était ruiné avant la Révolution. Comme le prieur d’Azat ne pouvait payer le ménage, on unit à son prieuré celui-ci dont la valeur n’excédait pas six livres, et cela par ordonnance de Grégoire, abbé d’Issoire, diocèse de Bourges, du 12 octobre 1337.

 

Les villages de la commune d’Azat-le-Ris sont :

 

Age-Galet (L’).

Bois-du-Ris (Les).

Bordes (Les).

Bucasserie (La), alias Lucasserie.

Cailletière (La).

Canetière (La).

Chanlieu.

Chantemergue.

Chez-Chaput.

Chez Witte.

Chiron (Le).

Chiron-Bernard (Le).

Coupe (La).

Courandière (La).

Doay (Le). – Une belle hache en silex a été découverte dans ce village.

Forges (Les).

Fraux (Les).

Fromental.

Fromenteau.

Gachers (Les).

Garde (La).

Genesteix (Le).

Gorces (Les).

Grange-du-Bois (La).

Grange (La Petite).

Grêle (La).

Houillet (L’).

Houlières (les).

Jonoux.

Laurencières (Les), alias Les Rancières.

Laubot.

Lhoume.

Mergadière (La).

Morlière (La).

Pins (Les).

Porthus (Les). – N’existe plus.

Petit-Poirier (Le).

Petite Reux (La).

Puigrenet (Le).

Rancounaud (Le), qui a absorbé la Grimauderie.

Razès. – On a trouvé dans ce village des monnaies et des débris de l’époque romaine. Ce lieu était, en effet habité à cette époque, mais c’est à tort qu’on a voulu y voir l’ancienne ville de Rastiatum dont parle Ptolémée. Cette dernière est Rezé (Loire-Inférieure).

Riz-Chauveron (Le). – Le surnom de ce lieu lui vient de la famille qui le possédait. Audoin Chauveron, né à Limoges, devint prévôt de Paris en 1381, et acheta, cette même année, la terre de Laurière. Pierre Robert nous apprend que le Ris fut laissé, par Guillaume de Magnac, à une de ses filles mariée à Louis Chauveron, et que leur fils Jean, sire d’Azat et de la Baseuge, obtint de Jean de France, duc de Berry, comte de Poitou et d’Auvergne, des lettres en date du 16 novembre 1395 « pour fortifier son lieu nommé le Ris, a la charge que ore ne au temps advenir, lui ne ses hoirs, ou ayant cause, ne pourraient contraindre a y faire le guet aulcuns sujets du ressort du Dorat, qui auraient accoutumé faire garde au château d’ycelle ville du Dorat. ».

Il nous apprend encore dans quelles conditions fut construire la grosse tour : « Jean Chauveron, seigneur du Ris, le treizième jour de janvier 1395 (1396 nouveau style) fit marché avec Jean Peytaveau, maître-maçon, natif de Saint-Junien, demeurant en la ville de Montmorillon, pour bâtir la grosse tour du Ris, à la somme de huit cent livres et cent septiers de froment ; ou de trente-cinq livres qui reviennent à sept sols le septier, pour tous frais et en fournissant, par ledit maçon, tous les matériaux. Laquelle tour doit avoir quatre cents toises carrées, les murailles épaisses de sept pieds et demi hors de terre, et dedans terre de onze pieds, et que ladite tour aurait au fond, dedans œuvre, de large vingt-deux pieds, et de long trente pieds. » Les armes des Chauveron sont d’argent au pal bandé d’or et de sable.

Le 13 juin 1453, Jean Hélie de Pompadour épousa Marguerite Chauveron, qui lui porta les terres du Ris et de Laurière. En 1494, il vendit pour 6 000 livres à Pierre Morin, trésorier de France, la terre et seigneurie du Ris, mais elle fut rachetée par son fils Antoine en 1499. Son fils Antoine, en 1513, et son petit-fils François, en 1527, sont dits seigneurs du Ris et de Laurière. (Nobiliaire, II, 412). – On trouve encore Jean Hélie de Pompadour en 1632 et son fils Philibert en 1672, barons du Ris et de Laurière. Hélie de Pompadour porte d’azur à trois tours d’argent, 2 et 2, maçonnées de sable.

Par lettres du 18 avril 1520, le connétable de Bourbon, comte de Ris-Chauveron, érigea la seigneurie du Ris-Chauveron en baronnie en faveur de pierre de Conigam, chevalier de l’ordre du roi et l’un des cent gentilhommes de sa maison. Il fait aveu au comte de la Marche pour le Ris-Chauveron, le 20 mai 1539 ; il fut exempté de servir aux bans de 1557, en raison de son grand âge. Les armes de la famille de Conigam sont d’or au pairle de sable écartelé d’azur à trois fermaux d’or.

Le 4 mars 1576, Antoine Lignaud, chevalier, seigneur de l’Age Bernard, épousa Marie Maucler, veuve de Jacques Saint-Savin et dame du Ris-Chauveron ; il faut, ainsi que son fils René, baron du Ris-Chauveron (Nobiliaire, III. 534. – II, 631),. Lignaud porte d’argent à trois merlettes de sable.

Denise Estourneau fille de François, hérita de la terre du Ris-Chauveron à la mort de son frère François qui ne laissait pas de postérité, et elle la porta, en se mariant, le 23 avril 1693 à François de Lubersac. Estourneau porte d’argent à trois chevrons de gueules surmontés de trois étourneaux de sable.

Pierre de Lubersac, fils des précédents, vendit, en 1719, à M. Vidaud, comte du Dognon, chambellan du duc de Berry, la baronnie du Ris-Chauveron. Lubersac porte de gueules au loup d’or.

Messire André-Victor Colin de la Brunerie, chevalier de Saint-Louis, capitaine au régiment de Brie est dit seigneur de la baronnie d’Azat-le-Ris et châtellenie de la Baseuge et fief de la Peyrière à l’Assemblée générale de la noblesse en 1789. (Nobiliaire, IV, 686). Il était mort l’an 3° de la République. Son fils Jacques-Marie-Thomas Colin La Brunerie, émigré et sa fille Anne-Marie-Sophie Colin La Brunerie, épouse de Bruno Juglar, avaient droit chacun à une moitié de la succession.

En 1837, le Ris-Chauveron appartenait à M. Bessoneaud des Houlières. Louis du Garreau, page de Charles X, épousa, vers 1839, Aglantine Bessoneaud des Houlières et habita le Ris-Chauveron.

Enfin, de nos jours, M. Adolphe Baudon de Mony, a acheté le Ris-Chauveron ; il a fait réparer le château moderne, à côté duquel existe toujours la grosse tour de 1396.

René Boucheul, seigneur de la Gaignerie, avocat au Dorat (fils du célèbre jurisconsulte Joseph Boucheul, mort en 1706) fut juge-sénéchal de la baronnie du Ris-Chauveron.

Reux (le).

Sainte-Anne.

Saint-Michel.

Sansuguère (La).

Sauzet.

Theil (Le).

Vergne.

    Verrerie