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Extraits du Dictionnaire Historique et Géographique de la Haute-Vienne d'André LECLER

Réimpression de l'édition de Limoges, 1920-1926 - Laffite Reprints, Marseille, 1994

Date : 07/02/2023

 

MEILHAC, chef-lieu de commune dans le canton de Nexon, a 1489 hectares de superficie et 647 habitants ; son altitude au-dessus du niveau de la mer est de 336 mètres près du village du Dognon.

Meilhac, dont le nom s'écrivait jadis Meillan, était une cure de l'ancien archiprêtré de la Meyze, qui avait pour patron saint Denis de Paris. Sur la fin du XVIIIe siècle, on y comptait 640 communiants, environ, 850 habitants. L'évêque de Limoges y a toujours nommé les curés, des titres le constatent depuis 1475 jusqu'à la Révolution.

L'église de Meilhac possède une petite châsse en cuivre émaillé, émaux champlevés, qui représente la légende de Sainte-Valérie.

Gérald du Puytrem était curé de Meilhac en avril 1505. — François Veyrinaud résigna en 1590 au suivant. — Léonard Bandel, 1590. — Barthélémy Guibert, 1612. — Jean Joufrenet, 1626,1652. — N… Monestier, 24 août 1686. — N… Doulhac, 6 février 1733. — N… Carboineau, 1749, meurt en mars 1754. — Martial Robert, natif d'Aixe, nommé en 1756, était avant curé de Saint-Martinet, meurt en janvier 1787. — Jean-Joseph-Sébastien Dumas, nommé le 27 janvier 1787. Après son refus de serment, la loi du 26 août 1792 le força à sortir de France. Il passa ses dix ans d'exil en Espagne et en Allemagne. En 1803, fût de nouveau nommé curé de Meilhac et Saint-Martinet réunis. Chanoine honoraire de Limoges en 1844, il est mort âgé de 98 ans le 7 janvier 1856, ayant été curé de Meilhac, pendant 69 ans. — Siméon-Stéphane Martinet, nommé en 1856. — Victor Bouchardy, en 1874. — Gabriel Jeanton-Lamarche, en 1887. — Jean-Baptiste Trarieux, en 1904.

Le presbytère de Meilhac, fut vendu comme bien national, le 5 prairial an V (4 mai 1797), pour la somme de 672 francs, au sieur Bertaud (Arch. Haute-Vienne. Q.147, n° 356).

Le Nobiliaire du Limousin signale au XIIe siècle plusieurs membres de la famille de Meilhac, originaires de ce lieu ; Jaucelin de Meilhac vivait en 1296. Guillaume de Meilhac, chevalier, fut père de Gaucelin de Meilhac, qui en 1352, rendait hommage à Jean de Rochechouart pour les terres qu'il tenait dans la paroisse de St-Laurent.

Mathieu de Maleden, seigneur de Meilhac et de Savignac, trésorier général de France en la généralité de Limoges, laissa deux fils, Pierre de Maleden, seigneur de Meilhac, et Martial de Maleden, seigneur de Savignac. Pierre fut conseiller au parlement de Bordeaux et mourut à Limoges le 13 mai 1651, laissant à son frère Martial la tutelle de ses trois filles. L'aînée de ces dernières, Anne-Marie de Maleden, est devenue la fondatrice des clairettes de Limoges, sous le nom de Mère du Calvaire. Les armes de la famille de Maleden sont d'azur à trois léopards d'or l'un sur l'autre.

En 1902, on a découvert dans la commune de Meilhac l'orifice d'un souterrain-refuge de l'époque gallo-romaine. Ce souterrain est à 4 mètres 70 c au-dessous du niveau du sol ; il est d'un accès très difficile, et rempli de terre glaise. On y a recueilli des débris de poterie.

 

Les villages de la commune de Meilhac sont :

 

Bellevue.

Blads (Les).

Chantardie. — On a recueilli près de ce village, en 1900, avec beaucoup de débris de silex, une pointe de flèche et un couteau en silex. On y signale aussi un souterrain-refuge de l'époque gallo-romaine, dans lequel on voit trois prises d'air.

Côte (La).

Dognon (Le).

Grangeneuve (La).

Guittaria.

Lachenaud.

Lauseraud.

Lavoux.

Nouaillaguet.

Poutinou.

Puytrem. — Berceau de la famille Du Puytrem à laquelle appartient le célèbre chirurgien. Guillaume Du Puytrem, baron de l'Empire, né le 5 octobre 1777, dans la paroisse de Sainte-Croix de Pierre-Buffière, dans la rue qui porte aujourd'hui son nom, et mort à Paris, le 7 février 1835.

 

Queyroix (Moulin du).

Saint-Martinet ou Saint-Martin-du-Temple, avait une église paroissiale qui dépendait de l'ordre de Malte. En 1282, elle appartenait aux chevaliers du Temple. Le commandeur du Breuil-au-Fa y nommait les titulaires en 1418 jusqu'en 1619. Ce fut ensuite le commandeur de Limoges ou de Puybonieu qui exercèrent ce droit de nomination. Cette église était sous le vocable de Saint-Martin et de Saint-Fiacre ; elle possédait un reliquaire de cuivre émaillé, renfermant des reliques de saint-Fiacre, de saint Antoine, de saint Paul et de plusieurs autres saints, et aussi un reliquaire en forme de bras de saint-Pardoux. On comptait dans la paroisse de Saint-Martinet 220 communiants, environ 295 habitants. Parmi les curés de Saint-Martinet, nous connaissons, Martial Robert, curé jusqu'en 1756, et François Maud nommé en 1757, que la Révolution en chassa. Le 24 messidor an IV (12 juillet 1796) fut vendu, comme bien national, au sieur Mathieu Doudet, le presbytère, jardin et dépendances de Saint-Martinet, pour la somme de 936 francs (Arch. Haute-Vienne. Q. 148, n° 150.) Au rétablissement du culte, en 1801, la paroisse de Saint-Martinet fut unie à celle de Meilhac.

Savignac. — Martial de Maleden, seigneur de Savignac en 1616 et 1670, l'un des hommes qui ont le plus honoré l'humanité et la religion dans notre province. On lui doit la fondation de l'hôpital général de Limoges, du Refuge, du Séminaire des Ordinands, du Séminaire de la Mission, etc.

Sous (Les).